tement de l'information, transports et télécommunications.

L'inauguration a eu lieu le 14 novembre 1997, en présence du président du CRSNG, et d'un bon nombre de dignitaires. Au programme était une série de cinq conférences, représentant les intérêts des cinq centres fondateurs du Réseau.

Pour démarrer le réseau, et aider les chercheurs à se connaître, plusieurs matinées rcm2 ont été organisées: en février 1998, une session sur les filtres de Kalman et en avril, une session sur les télécommunications. Ces activités ont été gérées au CRM. Plusieurs autres, de plus longue durée, sont en élaboration. Il y aussi eu un séminaire hebdomadaire sur les ondelettes, organisé au CRM par l'équipe PHYSNUM.

Le rcm2 a aussi mis sur pied une série de conférences de prestige. Les deux conférenciers pour 1998 furent Ralph Roskies, du Super Computing Center de Pittsburgh («High Performance Computing, the Scientific Imperative») et Alain Bensoussan, président du Centre National d'Études Spatiales de France («Problèmes de mathématiques appliquées dans le secteur spatial»)

Le rcm2 est déjà à l'origine de plusieurs projets entre les membres de ses différents centres, et a eu un effet déterminant sur la structuration de la recherche en mathématique appliquée à Montréal: par exemple, le Réseau a eu un effet important dans la consolidation des projets MATISC. Dans la même veine, il a servi de foyer pour la mise sur pied du Réseau québécois de calcul à haute performance, demande à la Fondation Canadienne de l'Innovation pour équiper les universités québécoises de matériel informatique de pointe. Dans la formation, l'influence du rcm2 se fait sentir de façon très sensible: au cours de la première année et demie de son existence, le rcm2 aura financé 39 étudiants et 27 boursiers postdoctoraux, en tout ou en partie.

LUBE

L'efficacité et l'intérêt de l'approche à guichet unique du rcm2 a été démontrée de façon percutante par son nouveau contrat avec la compagnie Bell Emergis pour une somme de 12M$, réparti sur trois ans. Le rcm2 et Bell Emergis vont mettre sur pied un nouveau laboratoire de recherche, le Laboratoire Universitaire Bell Emergis (LUBE), qui portera ses efforts de recherche sur le développement de produits multimédias. De la somme de 12M$, 4M$ serviront à un fonds de dotation pour l'embauche de personnel uni

versitaire lié au projet, 1.6M$ pour l'infrastructure, 1M$ pour les opérations et 5.4M$ aux projets de recherche.

Une demande d'infrastructure de 4M$ a été faite au Fonds Canadien de l'Innovation pour établir le laboratoire dans l'ancien édifice des HEC et pour l'équiper de matériel informatique de pointe, bonifiant la contribution Emergis. Cette demande a été bien reçue à la première étape et passe maintenant à la ronde finale.

Le groupe PHYSNUM

Un des piliers des efforts du CRM en mathématiques industrielles est le groupe PHYSNUM, dirigé par Bernard Goulard. Nous présentons ici un résumé de l'histoire et des activités du groupe.

Les origines

En septembre 1990, au Laboratoire de Physique Nucléaire (LPN) de l'Université de Montréal, Bernard Goulard, professeur au Département de physique, après une trentaine d'années d'activités en physique théorique, et Jean-Marc Lina, doctorat récent en physique théorique, rencontrent Keith Scott, doctorat en physique et président de Atlantic Nuclear Services (ANS), sise à Fredericton, compagnie de consultation pour la surveillance et le diagnostic portant sur le fonctionnement de réacteurs nucléaires. Pour demeurer compétitif, K. Scott doit se tenir à la pointe des technologies statistiques et informatiques, ce que la taille de sa compagnie ne lui permet pas. Aussi est-il en quête d'un groupe universitaire qui lui apporte l'expertise de pointe nécessaire. De leur côté, B. Goulard et J.-M. Lina ont développé, par leurs recherches théoriques et grâce à l'environnement informatique du LPN une expertise certaine dans l'utilisation de modèles physiques, des ordinateurs et des mathématiques. Les conditions d'une collaboration étaient ainsi créées et cette collaboration n'a pas cessé jusqu'à ce jour. Elle a commencé avec un partenariat université-industrie subventionné par le programme de partenariat en R&D du CRSNG. Le premier projet de 3 ans (entrepris avec quelques collaborateurs universitaires) portant sur la parallélisation d'un code de thermohydraulique a notamment amené le groupe à s'intéresser aux «transformées en ondelettes». Ce domaine, sous l'impulsion de J.-M. Lina, conférera plus tard au groupe PHYSNUM une reconnaissance internationale.